Il n'y a peut-être rien de plus essentiellement français que de passer du temps dans les cafés à observer les passants autour d'une tasse de café noir ou d'un verre de vin. Les cafés de Paris sont également indissociables de la vie de la bohème artistique. C'est là que d'innombrables poèmes et romans ont été conçus et où de nombreux manifestes artistiques les plus importants de tous les temps ont été rédigés. C'est là que les peintres, écrivains et poètes se rencontraient pour débattre, boire et faire la fête ensemble. C'est également ici, à Montmartre et Montparnasse, que les révolutionnaires et les politiciens se rassemblaient dans des nuages de fumée de cigarette.
Au cours de ces soirées, le vin était versé généreusement aux côtés de l'absinthe à la mode, "la fée verte". Elle avait une belle couleur, un goût inhabituel (elle était basée sur l'absinthe et l'anis), une teneur élevée en alcool et des propriétés psychoactives. Elle est devenue extrêmement populaire parmi la bohème parisienne. Pour la boire, il fallait effectuer un rituel spécial. L'eau était gouttée dans l'absinthe à travers une cuillère spéciale contenant du sucre qui était tenue au-dessus du verre.
Au tournant du XXe siècle, environ 30 millions de litres d'absinthe étaient consommés en France chaque année. Lorsque la boisson a atteint son pic de popularité, elle a commencé à être critiquée comme dangereuse, addictive et hallucinogène. En 1915, une interdiction de sa production et de sa vente a été introduite dans la plupart des pays européens et aux États-Unis. Sa production a été réintroduite dans les années 1920.
Les cafés parisiens ont laissé une empreinte indélébile dans l'histoire de l'Europe. À ce jour, ils sont considérés comme un symbole de la ville et un élément essentiel de son atmosphère. Ils continuent d'attirer des touristes du monde entier.
